Hommage au Professeur Philippe Fernandez

Le Pr Philippe Fernandez nous a quittés quelques jours avant sa cinquante quatrième année.

  • 09/03/2020

L’ensemble du personnel du Service de Médecine Nucléaire, et, plus encore l’équipe de l’Unité de Pellegrin et de la TEP recherche, ont été très touchés par tous les témoignages de soutien et de sympathie, manifestés lors du départ de leur chef d’Unité le Pr Philippe Fernandez. Nous tenons à exprimer nos chaleureux remerciements à tous les personnels médicaux, paramédicaux, administratifs ainsi qu’aux personnes des sociétés industrielles, pour les marques d’affection et d’amitié que vous avez exprimées. Les dons recueillis serviront à soutenir la recherche en Médecine Nucléaire comme l’avait souhaité Philippe Fernandez. Soyez-en profondément remerciés.

Le 12 mars 2020

Médecin nucléaire depuis 1996, il fut nommé MCUMaitre de conférences universitaire -PHpraticien hospitalier en 2001 après avoir soutenu brillamment DEA en 1998 puis thèse d’université en 2005 sur le thème des prothèses vasculaires fonctionnalisées.

A l’occasion de la première installation de la TEP en 2004, c’est tout naturellement qu’il a souhaité quitter le domaine des dispositifs médicaux implantables pour celui des médicaments radiopharmaceutiques et des dispositifs médicaux d’imagerie, pour ses activités de recherche. Il a soutenu l’HDRHabilitation à diriger les recherche en 2007 et fut nommé professeur des universités/praticien hospitalier en 2008, promu à la première classe en 2016.

Pleinement engagé dans des responsabilités hospitalo-universitaires, il prit dès 2010 la responsabilité de l’unité TEP recherche créée conjointement par le CHUcentre hospitalier universitaire de Bordeaux et l’université de Bordeaux pour la conduite de travaux de recherche pré-clinique et clinique en neurologie et oncologie et depuis lors, n’a cessé de promouvoir et de défendre cette équipe de recherche de l’INCIA UMR CNRSCentre national de la recherche scientifique et de la faire vivre dans le contexte si difficile et compétitif de la recherche en imagerie.

Parallèlement la reconnaissance qu’il a eue en médecine nucléaire lui a permis de prendre la responsabilité de l’unité de médecine nucléaire du groupe hospitalier Pellegrin et il a su fédérer autour de lui un ensemble de spécialités médico-chirurgicales pour asseoir l’apport de la médecine nucléaire et sa visibilité dans tous ses aspects.

Nombreux sont ceux qui ont eu la chance de côtoyer Philippe grâce aux nombreux projets de recherche dans lesquels il s’était investi.

C’est tout naturellement qu’il a pris en 2014 la présidence de l’Acomen, notre association régionale de médecine nucléaire, qu’il a présidée au cours de 2 mandats successifs avec brio, gentillesse, professionnalisme et ambition. Il a, avec le charisme qui le caractérisait, très largement contribué au rapprochement de l’Acomen et de la Société Française de Biophysique et Médecine Nucléaire pour la création des journées françaises de médecine nucléaire, notre colloque annuel national, manifestation dont il était si fier et à juste titre.

A ses qualités professionnelles exceptionnelles que tous ont appréciées et soulignées, Philippe avait des qualités humaines de bienveillance et humilité. Il était épicurien, esthète des œuvres d’art et fin gourmet, passionné de voyages.

C’est avec une infinie tristesse que la communauté médicale en général et de biophysique et médecine nucléaire en particulier pleure un collègue, un ami.

Il nous laisse un magnifique héritage professionnel dans ses dimensions clinique et de recherche, locale, régionale et nationale que nous nous emploierons à poursuivre ainsi qu’un vide immense humain et affectif.

Nous exprimons nos pensées très attristées à Jacques, son mari et à sa famille.

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